La musique dans le Necronomicon

A plusieurs reprises il est question de musique et de chant dans le Necronomicon de Vhallennes . Le Titre original arabe de « Al-Azif  » prend ici tout son sens .

Il est fréquent, à propos du terme Al-Azif, de lire que ce titre fait référence aux hurlements des démons du désert (Djinns) . C’est tout à fait exact mais un peu réducteur . Al Azif désigne avant tout « le Musicien », « celui qui souffle » en arabe . La divinté Azathoth (Izzu Thahuti en arabe) présentée comme le roi ou le « Sultant » des démons est intimement liée à la musique . Azathoth trône au centre d’une court de « démons Sibillants » ou démons sifflants. Ces démons sont toujours représentés avec une flûte ou un hautbois . Cette musique accompagne toujours Azathoth ou ses serviteurs

Al Hazred explique avec force de détails comment fabriquer des artefacts promptes à aider les incantations dédiées à Azathoth , il s’agit le plus souvent de Flûtes Aveugles dites Flûtes Harmoniques (c’est à dire des flûtes dépourvues de trous pour les doigts et dont les sons se modulent -par la différence de pression du souffle – sur une échelle harmonique) . Les côtes des tubes chantants, ainsi que leurs matériaux, sont données de manière très précise (ce qui n’est pas sans rappeler les indications de fabrications de l’q de l’Ancien Testament ! )  .

Une autre créature est décrite dans le Necronomicon qui fait appel à la musique pour signaler sa présence, il s’agit de Shudde M’ell (Shadda M’ell en arabe)  , un être immense  qui regne sur sa descendance (les Chthoniens c-à-d « ceux qui vivent sous terre« )  et qui psalmodie sans cesse de sinistres chants  dans une langue difficile à reproduire . Al Hazred tente de nous donner un exemple de ces Musiques en retranscrivant certaines « mélodies » à l’aide de Neumes Ekphonétiques (systéme de notation musicale utilisé dés l’époque de Byzance) mais le traducteur français de la présente édition admet sa total incompétence dans la transcription de tels signes . Fort heureusement pour nous , il a tout de même pris la peine de les faire imprimer dans sa traduction , Nous éspérons fortement pouvoir un jour fournir un enregistrement de ces mélodies. Nous sommes actuellement à la recherche de personnes compétentes en la matière pour mener ce projet à bien.

 


Le Livre d’Eibon

Nous avons reçu, ce weekend, un mail en anglais fort intéressant de la part d’un certain Alan Petrie Smith originaire du pays de Galle .

Ayant pris connaissance que nos soupçons sur l’identité de l’auteur de notre édition de Vhallennes  se portaient sur A.T.Aymour (voire dans notre « A propos ») . Mr PetrieSmith nous a demandé si nous avions enquêté sur un autre traducteur d’œuvres « interdites », lui même originaire du Nord de la France,  à savoir : Gaspard du Nord,  l’auteur de la versions française du Livre d’ Eibon – ou Liber Ivonis – devenu sous sa plume Le Livre d’ Yvon, connu aussi sous le nom de Codex Eibon (ou Codex Ivonis au choix).

L’idée semble, en effet, séduisante . Mais hélas les dates ne collent pas … Gaspard DuNord a vécu au XIIème siècle . Et si il y a bien une chose sur laquelle on ne puissent se tromper c’est bien sur la datation du Necronomicon de Vhallennnes … 1751 … à moins … Bien sûr… que la date d’impression ne soit plus tardive que sa date de rédaction … Mais alors il y’ aurait un probléme de style . Bien que le Necronomicon de vhallennes présente quelques archaïsmes dans sa Typologie (comme des « S » en forme de « F » et l’utilisation quasi systématique de l’esperluette à la place des « et »  ) le français utilisé est bien celui du 18éme . Donc un peu exotique dans le style pour un français du 21ème mais plus claire qu’un texte de F. Rabelais ! (et moins truculent aussi…) . Même si Gaspard DuNord était impliqué dans cette versions française,  il y avait forcement un travail de traduction (ou d’adaptation) à y apporter et que A.T.Aymour aurait pu fournir . Mais nous ne pensons que son travail s’est limité a cela . C’est en tout cas ce dont témoignent les nombreuses annotations et la longue introduction du traducteur (mais il est vrai que nous n’avons pas encore parlé de cette introduction.  )

Cette piste est donc à éloigner . Mais cela ne nous empêchera pas d’entretenir une correspondance avec Mr A.P.Smith qui nous a gentiment fait parvenir quelques photocopies de son exemplaire du CodexEibon du XIII ème siécle

Les Manucrits du Codex Eibon Gaspard du Nord de A.P.Smith


Artem invocato veterem Gigantes

L’art de la magie dans le Necronomicon de Vhallennes

La magie , les arts d’invocations et autres conjurations tiennent une place importante dans le Necronomicon de Vhallennes (ainsi que dans celui de Olaus Wormius pour autant qu’il nous a été possible d’en juger) . Abdul Hazred, en excellent astrologue et mathématicien, nous exhorte dans ses textes à observer attentivement la course de étoiles ainsi que les lois du nombre et de la géométrie dans une longue introduction. Ensuite il nous parle des « Forces Vernaculaires de la terre et des cieux du Monde » -qu’il se garde bien de nommer autrement- qui ont autrefois réduit les Anciens Géants de la Terre à l’impuissance. Al Hazred insiste bien qu’il est important de bien les connaitre pour pouvoir bénéficier de leur protection lors des expérimentations qu’il propose dans son livre et pour les contraindre, par des formules spéciales, à nous entrouvrir les portes qu’ils avaient jadis fermées.

C’est peut-être la partie du livre la plus obscure à comprendre mais aussi la plus sombre dans les choses qu’il décrit et que ma pudeur toute chrétienne empêche de révéler ici … Ce sont ces mêmes passages odieux qui nous poussent à accepter l’idée d’éditer une version expurgée du Necronomicon de vhallennes . La crainte de voir dans les  faits divers des actes que notre livre aurait inspiré étant trop grande.

Double page du Necronomicon de vhallennes qui ouvre la partie consacrée à la magie et aux incantations


Olaus Wormius

Le Necronomicon latin de 1623.

Après une attente de plus 1 an et demi (très exactement 20 mois) nous avons pu avoir enfin accès au Necronomicon de la  Bibliothèque nationale de France, une édition espagnole datée de 1623 rédigée en latin  par Olaus Wormius (Mort 1232 qu’il ne faut pas confondre avec son homonyme du 17éme siècle).

Pages 750 & 751 de l'édition de 1623 de Olaus Wormius

A des fins de comparaisons, nous avions adressé une demande en Avril 2009. Nos démarches dans cette entreprise ne furent pas de tout repos, et seuls trois d’entre nous avons pu pénétrer dans la salle de consultation. Moi même en tant qu’ artisan du livre,  Thomas Vandelaere notre Bibliographe et David Alessandro Historien. Ce dernier, ayant ses habitudes dans cette bibliothèque, nous à grandement facilité la tâche . Dieu sait combien de temps il nous aurait fallu attendre  encore sans sa présence !

Toujours est-il que nous nous sommes retrouvés tout les trois réunis, à 17h25 ce Samedi 20 Novembre, devant un magnifique volume relié d’un cuir dont il m’a été impossible d’ en identifier la nature tant l’entrevue fut brève .  Le livre se présente dans un format classique et élégant de 150 x 232  mm (donc plus petit que notre édition plus tardive de Vhallennes) . Le texte est imprimé sur du papier vélin ou assimilé, ce qui lui confère une assez bonne conservation . Seules quelques brûlures et moisissures empêchent la lecture de certains passages .  L’ ouvrage est engrande partie rédigé en latin . Quelques pages présente un alphabet qui nous est complétement inconnu (mais peut être s’agit il d’un Cipher archaïque) . Les illustrations , contrairement au Necronomicon de Vhalennes, sont rares si l’on ignore les différents diagrammes et autres figures géométriques .

Nous aurons tous le loisir de travailler sur cette éditions à l’avenir puisque nous avons eu l’occasion de prendre quelques photos que nous pourrons contraster afin de rendre la lecture et l’étude plus aisés.

A propos de l’ édition de 1623 du Neconomicon d’Olaus Wormius

Edition allemande du XVème siécle du Necroomicon en lettres gothique

L’édition espagnole de la version latine du Necronomicon du 17ème siècle est la troisième  que nous connaissions. La première édition datant du XIIIème siécle – certainement édité par Olaus Wormius lui même . la suivante date du XVème siècle en Allemagne en lettres gothiques, ces deux éditions sont très rares et pratiquement introuvables, tout les exemplaires ayant étaient détruits par l’inquisition. L’édition du 17éme est plus fréquente et d’ailleurs  Paris n’est pas la seule ville à en posséder un exemplaire . On peut citer Lima (Pérou) Arkham (U.S.A.) Buenos Aires (Argentine) , On parle même de l’université de Harvard comme propriétaire d’un exemplaire en parfait état .


Dagon & Cthulhu

Si le Necronomicon dépeint Dagon comme étant une créature purement pélagique , rien n’est moins sûre en ce qui concerne Cthulhu. En effet le nom de Dagon est volontiers suivit des termes « Maitre de Ceux des profondeurs » ou encore « Vénérable Père des abîmes« , Alors que le nom de Cthulhu, lui, et plutôt qualifié de « Rêveur des étoiles » « Maître du Vide » voire, à certaines occasions, « voyageur de Xoth » . L’eau ne semble pas être son élément primordial à en croire les textes qui font mentions du Grand Ancien .

Dans la partie de l’ouvrage consacré à Dagon, on apprend qu’il est né par la volonté de Cthulhu pour que ce dernier puisse avoir encore quelques agissements sur son entourage . Dagon est donc bel et bien libre et n’est pas soumis à la malédiction qui a frappée Cthulhu et ses semblables.

Gtavure montrant des représentants de Dagon habillé avec les attributs de l'Eglise devant lequel se soumet un roi

Il est aussi souvent questions de la Complicité qu’entretiennent  Dagon et certains représentants de la race humaine. Il est décrit, avec force de détails,  les différentes marches à suivre pour devenir un des favoris de Dagon et de la maniére dont il a crée une descendance parmis les hommes . Ainsi le necronomicon raconte nombre de légendes à propos d’ êtres hybrides capables d’aller et venir dans les profondeurs des océans . Il n’est pas commun de lire sur ce genre de folklores dans des livres anciens d’Europe !


Yog-Sothoth & les Dieux Non vernaculaires

Gravure representant une des formes de Yog-Sothoth

Yog-Sothoth est une des divinités les plus récurrentes du Necronomicon de Vhallennes . C’est précisément ces nombreuses apparitions qui font de lui  la déités la plus obscures de l’ouvrage tant il est sujet à de nombreuses contradictions et incohérences .

Prolegoménes & annotations du Necronomicon

dans les annotations des prolégomènes  qui ouvrent la brochure, Le  traducteur du Al-Azif nous fait par part des difficultés qu’il a rencontré face aux nombreux noms que Al-Hazred a donné à Yog-Sothoth.

De l’aveu du traducteur, il est admis que la plupart des noms des dieux et des divinités des différentes versions du Necronomicon sont issus de conventions traditionnelles. Ainsi le terme  Yj’i ash-Shdhādh devint, au file des traductions Yaji Shudadh, Yag shadhadh pui Yog Sothoth .

Dans le Necronomicon de Vhallennes , Yog-Sothoth s’inscrit dans une sorte de « trinité » divine composée de lui même, de « Azathoth » (Izz’Tht’) (le roi des démons) et de « Shub-Niggurath » (Ash Shabab) (sorte de divinité de la fertilité et de la naissance) . Le Necronomicon insiste fortement sur l’aspect étranger et non Vernaculaire de ces dieux pour notre monde . En effet Yog-Sothoth est présenté comme la porte qui a permis le passage des Entités de l’ancien Monde (à savoir le monde d’avant les Hommes.)  . Ainsi Yog-Sothoth aurait permis aux adorateurs de ces dieux , Les Anciens Géants, tel Cthulhu de venir dans notre monde pour imposer la suprématie de ses dieux, en des temps fort anciens où la Terre ne connaissait pas encore les hommes . Le Necronomicon fait aussi référence à une bataille qui opposa les dieux vernaculaires au dieux non-vernaculaires . Ce serait l’entité Iblis (bl’s)  , bien connu de la littérature apocryphe, qui répudia Yog-Sothoth et fit tomber l’empire de Cthulhu en l’enfermant pour l’éternité sans, toutefois parvenir à le tuer. C’est ce même Iblis qui deviendra plus tard, dans le Livre D’Enoch, l’ange déchu- plus connu sous le nom de Satan dans la Bible – qui refusera de se prosterner devant les premiers hommes. C’est donc bien , d’aprés le Necronomicon, le sceau de Lucifére (de Luci fere celui qui porte la lumiére) qui retient les Grands Anciens dans un sommeil eternel

Ceux qui peuvent dormir pour l’eternité ne sont pas mort. Et en des temps étranges peut mourir même la mort .


Le Necronomicon de Vhallennes

le Necronomicon de Vahllennes (nom du lieu où il a était découvert en 2005) est une traduction française du Kitab Al-Azif de Abul Hazred .

Shub niggurath

texte et gravures à propos d'une divinité de la fertilité appelée Shub Niggurath

cette traduction fut rédigée en 1751 par un auteur anonyme . Les versions arabe, grec (par Théodore Philetas) , latine ( par Olaus Wormius) et anglaise (par John Dee) du Al-Azif ont toutes été victimes des affres de l’inquisition de leur époque. Michel Ier Cérulaire ou encore  le pape Grégoire IX en auraient commandité la destruction . Voilà qui explique la discrétion qui fut demandée aux scientifiques et ouvriers qui ont travaillé pendant prés de cinq ans sur ce qui reste de la version de Vhallennes . Cette réputation douteuse aux relents de superstitions n’aurait fait que ralentir des travaux déjà assez longs.

Nous ne sommes pas beaucoup  renseignés sur  l’histoire du Manuscrit d’ Abul Hazred et ,à fortiori , sur le cheminement qui l’a mené entre les mains d’un traducteur français du 18éme siècle, ni sur ce qu’il est advenu  du manuscrit arabe (qui aurait été un atout précieux !) . Néanmoins, cette traduction  parait  être  très fidèle et respectueuse de sa version originale (il y’a de nombreuses annotations en marge et en bas de pages de la part du traducteur qui mettent en lumière quelques incohérences des versions connues du Necronomicon .

Un fait nous paraît important d’être signalé … Le Necronomicon de Vhallennes est un objet d’imprimerie de l’époque utilisant encore des moules de bois pour les gravures et les typographies . il y’ a donc fort à parier que plusieurs exemplaires soient sortis de ces presses . qui sait ce que nous réserve l’avenir…